COVID 19 – Ces organisations étudiantes vous aident pendant le confinement

Le confinement est une situation inédite pour les étudiants. Il est source de nombreuses questions et d’inquiétudes. Les syndicats étudiants UNEF Lorraine et Solidaires Étudiant.e.s ainsi que la fédération étudiante Fédélor s’organisent pour les aider

Confinés, les permanences syndicales s’effectuent maintenant depuis chez soi

Une précarité étudiante qui explose

Depuis le mardi 17 mars, l’Université de Lorraine a fermé ses portes aux étudiants. Confinés, la plupart en ont profité pour retourner chez leurs parents. Mais ceux qui sont restés à Nancy et à Metz sont pour beaucoup ceux qui subissent le plus la précarité. Sans soutien financier de leurs parents, beaucoup sont dans l’obligation de travailler pour financer leurs études. Mais voilà, qui dit confinement dit perte d’emploi… Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui vivent, ou plutôt survivent, grâce à leurs économies. Des économies qui s’amenuisent.

Une situation d’autant plus alarmante que les restaurants universitaires où l’on peut manger à prix raisonnable sont pour l’instant fermés.

Pheakdey Touch, présidente de Fédélor, déplore la fermeture de leurs épiceries solidaires « Agoraé ». Cependant avec l’accord de l’Université, le syndicat a négocié la possibilité de livrer des paniers de courses à moindre frais directement chez les étudiants, évitant ainsi les regroupements. Contrairement aux épiceries solidaires, tous les étudiants peuvent en bénéficier après quelques démarches administratives « il faut quand même passer par une assistante sociale pour qu’elle puisse prendre le dossier et nous transmettre les informations nécessaires » précise la Présidente.

Solidaires Étudiant.e.s, eux, saluent la décision du CROUS d’avoir exonéré les loyers des Cités U du mois d’Avril pour les étudiants ayant quitté leur chambres, mais souhaitent également le gel des loyers des chambres étudiantes durant toute la durée du confinement. 

L’UNEF Lorraine va plus loin en ayant publié une pétition revendiquant également l’exonération des loyers des Cités U jusqu’à la fin du confinement, et cela pour tous les locataires, même ceux ayant dû y rester.

Fédélor et l’UNEF Lorraine ont chacun mis en place une hotline. Un outil important aux yeux d’Hania Hamidi, la présidente de l’UNEF Lorraine. « Faute de permanences syndicales dans nos locaux, le numéro de téléphone que nous avons mis à disposition permet de faire le lien entre nous et les étudiants. Cela leur permet de nous contacter pour nous poser des questions relatives à l’Université et pour leurs démarches administratives. C’est aussi pour certains étudiants un moyen de réduire l’isolement social. »

Au niveau national, l’UNEF a participé à la mise en place d’un site internet (covid19-sos-education.fr) pour informer les étudiants sur la situation, et a également créé un channel Télégram d’information. « Ce channel permet de mettre au courant les étudiants sur certaines aides financières dont ils peuvent bénéficier, notamment les ASAA et les ASAP qui sont des aides spécifiques d’urgence » explique Hania.

La question des partiels

L’autre grand problème du confinement, c’est la question de l’organisation des partiels.

Pour rappel, sans ligne directrice du ministère, c’est aux Universités de décider, UFR par UFR, de la façon dont vont se dérouler les modalités de contrôles des connaissances.

Le président de l’Université de Lorraine a recensé que 10% des étudiants sont en situation de fracture numérique. Autrement dit, ils n’ont aucun accès à un ordinateur ou à Internet.

Or malgré ces chiffres, les examens vont se dérouler en distanciel, grâce aux outils numériques par devoirs à la maison ou par épreuves organisées sur une plateforme en ligne.

Hania prend cette situation très au sérieux « On a commencé à faire un travail institutionnel là-dessus en envoyant des mails aux responsables des collegiums pour leur expliquer les difficultés que les étudiants pouvaient avoir face aux partiels à distance ». Pour l’UNEF, la meilleure solution pour ne pas que des étudiants se retrouvent lésés par cette situation est le 10 améliorable pour ce semestre. Cela signifierait que les étudiants seraient notés non-plus entre 0 et 20, mais entre 10 et 20. Le syndicat étudiant a partagé sur ses réseaux sociaux une nouvelle pétition sur le sujet en espérant peser sur cette revendication. Et leur travail commence déjà à influencer les conseils décidant des modalités de contrôle des connaissances. En droit, le semestre se verra validé si la fac ne peut pas organiser les partiels en présentiel pour le 25 mai.

Si Solidaires Étudiant.e.s trouvent cette situation profondément inéquitable. Le syndicat n’imaginent pas l’Université réussir dans la résolution de ces problématiques.

Fédélor, de son côté mise sur l’efficacité de la distribution de bons d’achats par l’Université pour équiper numériquement les 10 % d’étudiants qui seront en difficulté. La fédération est d’accord avec l’idée de partiels à distance. « L’objectif, c’est de ne pas déplacer les étudiants alors que ça n’a pas lieu d’être ». Mais cela soulève une autre problématique : « Il faut maintenir le calendrier universitaire car s’il est décalé ça pénaliserait les étudiants qui travaillent pendant les vacances d’été pour pouvoir vivre tout au long de l’année suivante. »

Les organisations étudiantes resteront donc à l’affût durant les prochaines semaines pour veiller à ce que les épreuves se déroulent au mieux. Il ne reste plus aux étudiants qu’à surveiller leurs mails pour être tenus informés des modalités de contrôle des connaissances de leur formation.

S’il vous reste des interrogations, n’hésitez pas à questionner vos syndicats sur leurs réseaux sociaux.

Florent ARNOLD

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